Il y a l’étoile géante rouge Bételgeuse. Elle va exploser... entre aujourd’hui et les 100 000 prochaines années. Dans ce monde où personne ne sait si Bételgeuse a explosé ou non - ce que tout le monde se demande -, « elles » ont assisté à la mort du vieux patriarche. Les évènements qui ont suivi sont incertains. « Nous » ne sommes pas en mesure de savoir exactement ce qui s’est vraiment passé. Ce qui sûr en tout cas, c’est que quelque chose va arriver. Quand et quoi, c’est aussi ce que tout le monde se demande. Il y a quatre scientifiques, Zelda, Céleste, Molly et Claude, réunies dans le Laboratoire, une pièce d’une vingtaine de mètres carrés au cœur d’un ordinateur quantique géant. Leur recherche s’articule autour d’une question centrale : quel serait le meilleur message à livrer à l’humanité pour qu’elle comprenne quelque chose ? Quelque chose mais quoi ? Pour comprendre quoi ? On ne sait pas trop, mais leur obstination est sans bornes. L’ordinateur quantique leur fournit une nouvelle piste d’exploration : l’empathie. Absolument fascinées par ses pouvoirs, les scientifiques prennent bientôt les relations mères-filles comme terrain d’investigation. Il y a bien là quelque chose de nouveau à découvrir et qu’on pourrait dire aux gens. Cet ensemble forme BÉTELGEUSE, une comédie philosophique de science-fiction, une pièce féministe, un poème théâtral, un hommage aux femmes* qui essaient, à celles qui ratent, à celles qui rêvent et à celles qui ont abandonné.

Marthe Degaille

* personnes qui s'identifient comme femmes